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J.LACAN                                gaogoa

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s�minaire XXIV-

L'insu que sait de l'une-b�vue s'aile � mourre   1976-1977

                      version rue CB

8 mars 1977                           [#note note]

    (p1->) Ce qu'on �crit, je dis " on " , parce que n'importe qui peut �crire ; Je dis " on ", parce que �a me g�ne de dire " je " , �a me g�ne , pas sans raison, au nom de quoi le " je " se produirait-il en l'occasion ?

Donc, il se trouve que, que j'ai dit et que de ce fait �a se trouve �crit, j'ai  dit qu'il n'y a pas de m�talangage, � savoir qu'on ne parle pas sur le langage. Il se trouve que j'ai relu quelque chose qui est dans Scilicet IV , que j'ai appel�, enfin que j'ai intitul�, et c'est en �a que, quelque chose comme �a porte votre marque, je l'ai intitul� " L'�tourdit " , et dans " l'�tourdit " , je me suis aper�u, j'ai reconnu quelque chose, dans  " l'�tourdit " , ce m�talangage, je dirai que je le fait presque na�tre. Naturellement, �a ferait date, �a ferait date, mais il n'y a pas de date, parce qu'il n'y a pas de changement. Ce presque que j'ai ajout� � ma phrase, ce presque souligne que ce n'est pas arriv�.  C'est un semblant de m�talangage, et comme je m'en sers de texte : 

                             S'EMBLER

Je me sers de cette �criture - s'embler - s'emblant au m�talangage, en faire un verbe r�fl�chi de ce sembler le d�tache de la fruition qu'est l'�tre, et comme je l'�cris :

                             IL PAREST

Parest veut dire un semblant d'�tre.

Voil�. Et alors, � ce propos, je m'aper�ois que c'�tait pour une pr�face que j'ai ouvert cet �crit , pour une pr�face que (p2->) j'avais � faire pour une �dition italienne que j'avais promise. Il n'est pas s�r que je la donne , parce que , parce que �a m'ennuie. Mais je me suis rendu compte � ce propos, que j'ai consult� quelqu'un, je, quelqu'un qui est italien, qui, pour qui cette langue,  � laquelle je n'entend rien, (qui) est sa langue maternelle, j'ai consult� quelqu'un qui m'a fait remarquer que il y a quelque chose qui ressemble � s'embler, mais qui n'est pas facile � introduire avec la d�formation d'�criture que je donne, ce n'est pas facile � transcrire, et c'est pour �a que je proposerais qu'on ne traduise pas ma pr�face. Apr�s tout, ce d' autant plus que, que il n'y a aucune esp�ce d'inconv�nient � ce que,  � ce qu'on traduise quoique ce soit, en particulier pas la pr�face.

Comme toute les pr�faces, je serai inclin� �, d'ordinaire, c'est ce qui se passe dans les pr�faces, je serai inclin� � m'approuver, voire, voire � m'applaudir. C'est ce qui se fait d'habitude. C'est la com�die, c'est de l'ordre de la com�die et �a m'a fait, �a m'a induit �, �a m'a pouss� vers DANTE. Une com�die, cette com�die est divine, bien s�r, mais �a ne veut dire qu'une chose, c'est qu'elle est bouffonne. Je vous parle du Bouffon dans " L'�tourdit " . J'en parle � je ne sais quelle page, mais j'en parle. Ça veut dire qu'on peut bouffonner sur la pr�tendue OEuvre Divine. Il n'y a pas la moindre oeuvre divine, � moins qu'on ne veuille l'identifier � ce que j'appelle le r�el, mais je tiens � pr�ciser  cette notion que je me fais du r�el.

J'aimerais qu'elle se r�pande. Il y a une face, c'est inou�  oui qu'on ose avancer des termes comme �a, il y a une face dans laquelle ce r�el se distingue de ce qui lui est, pour dire le mot nou�. Il faudrait (p3->) il faudrait pr�ciser l� certaines choses : si on peut parler de face il faut que �a prenne son poids, je veut dire que �a ait un sens. Il est bien clair que c'est en tant que cette notion du r�el que j'avance, est quelque chose de consistant que je peux l'avancer. Et l�, je voudrais faire une remarque ([../../images/24-INSU/08031977/Iabcd.jpg Fig-I]) , c'est que les ronds de ficelle, comme je les ai appel�s, en quoi je fais consister cette triade du r�el, de l'imaginaire et du symbolique, � laquelle j'ai �t�, j'ai �t� pouss�, j'ai �t� pouss� pas par n'importe qui, par les hyst�riques, de sorte que je suis reparti, je suis reparti du m�me mat�riel que FREUD, puisque c'est pour, c'est pour dire quelque chose de coh�rent sur les hyst�riques que FREUD a �difi� toute sa, toute sa technique, qui est une technique, c'est-�-dire quelque chose en l'occasion de bien fragile. Je voudrais tout de m�me faire remarquer ceci, c'est que les ronds de ficelle, dans l'occasion, �a ne tient pas. Il faut un peu plus, c'est ce qui m'a �t� je dois dire, sugg�r� par, l'autre jour, par le cours de SOURY, - SOURY fait un cours le jeudi soir -, je vois pas pourquoi je ne le dirais pas, � 7 h 1/4 � Jussieu, dans un endroit  que, que vous lui demanderez, j'esp�re que plusieurs des personnes qui sont ici s'y rendront - il a fait remarquer tr�s justement que ces ronds de ficelle, �a ne tenait qu'� condition d'�tre quelque chose qu'il faut bien appeler par son nom, un tore. En d'autres termes, il y a trois tores. Il y a trois tores qui sont n�cessaires, parce que si on ne les suppose pas, on ne peut pas mettre en �vidence le fait que ces tores sont n�cessit�s par le retournement desdits tores.

([../../images/24-INSU/08031977/Iabcd.jpg Fig. I-a)]     En d'autres termes, un tore, nous avons l'habitude de le dessiner comme �a - bien entendu, c'est un dessin tout � fait insuffisant - puisque, puisqu'on ne voit pas, sauf � l'indiquer (p4->) express�ment sous cette forme, que c'est une surface, et pas du tout une boule. Que cette surface se retourne a des propri�t�s d' où  il r�sulte - dans son temps, j'ai �voqu� que le tore se retournait - d'où il r�sulte que c'est gr�ce � �a qu'il appara�t que retourn� ([../../images/24-INSU/08031977/Iabcd.jpg Fig.I-c]), que retourn� le tore qui, par exemple serait , un des trois, celui-ci, par exemple, que retourn� le tore contient  les deux autres ronds de ficelles qui doivent �tre eux-m�mes repr�sent�s par un tore, c'est-�-dire que ce que vous voyez ici, que j'ai dessin� de cette fa�on doit non pas, se dessiner comme je viens de commencer � le dessiner, mais se dessiner comme �a, � savoir deux autres tores; les deux autres tores, �a n'est pas deux autres ronds de ficelle. Est-ce � dire  que ces trois tores sont des noeuds borrom�ens ? Absolument pas, car si c'est ainsi que vous coupez ([../../images/24-INSU/08031977/Iabcd.jpg c.1]) le tore, qui est par exemple celui que j'ai dessin� l�, si c'est ainsi que vous le coupez, �a ne libèrera pas les deux autres tores. Il faut que vous le coupiez, si je puis dire, pour m'exprimer d'une fa�on m�taphorique, il faut que vous le coupiez dans la longueur ([../../images/24-INSU/08031977/Iabcd.jpg c.2]) pour qu'il se lib�rent. La condition donc que le tore ne soit coup� que d'une seule fa�on , alors qu'il peut l'�tre de deux, est quelque chose qui m�rite d'�tre retenu, qui m�rite d'�tre retenu dans ce que j'appellerai dans l'occasion, non pas une m�taphore, mais une structure, car la diff�rence qu'il y a entre la m�taphore et la structure c'est que la m�taphore est justifi�e par la structure. 

En, en filant ce dont il s'agit dans le DANTE en question, j'ai �t� amen� � lire (relire) un vieux livre que mon libraire  m'a apport�, puisque il vient de temps en temps m'apporter des trucs, c'est d'un nomm� DELECLUZE, �a a �t� publi� en 1854, c'�tait un copain de BAUDELAIRE. Ça s'appelle " Dante et la po�sie amoureuse ", et , et �a n'est pas rassurant. C'est d'autant moins rassurant que comme je (p5->) l'ai dit tout � l'heure, DANTE a commenc� � cette occasion, � l'occasion de ladite po�sie amoureuse, a commenc� � bouffonner. Il a cr�� non pas  ce que je n'ai pas cr��, � savoir un m�talangage, il a cr�� ce qu'on peut appeler une nouvelle langue, ce qu'on pourrait appeler une m�talangue, parce que, apr�s tout, toute langue nouvelle, c'est une m�talangue. Mais, comme toutes les langues nouvelles, elles se forment sur le mod�le des anciennes, c'est-�-dire qu'elle est rat�e. Qu'est-ce qu'il y a comme fatalit� qui fait que quelque soit le g�nie de quelqu'un, il recommence dans le m�me rail, dans ce rail qui fait que la langue est rat�e, et que, en somme, c'est une bouffonnerie de la langue. La langue fran�aise, n'est pas moins bouffonne que les autres, c'est uniquement parce que nous en avons le go�t, la pratique que nous la consid�rons comme sup�rieur � quoi que ce soit. Elle est exactement comme l'Algonquin ou le coyote, elle ne vaut pas mieux.  Si elle valait mieux, on pourrait en dire ce qu'�nonce quelque part DANTE, il �nonce �a dans un �crit qu'il a fait en latin, et il l'appelle : " Nomina sunt (on prononce sont en fran�ais) consequentia (la cons�quence, cons�quence voulant dire non pas en l'occasion quoi ? Ça ne peut vouloir dire que cons�quence r�elles, puisque le r�el, comme je l'ai symbolis� par le noeud borrom�en, le r�el s'�vanouit en, en une poussi�re de tores, ([../../images/24-INSU/08031977/Iabcd.jpg Fig.I-d)] parce que bien s�r ces deux tores-l�, � l'int�rieur de l'autre, ces deux tores-l� se d�nouent, ils se d�nouent et ceci veut dire que le r�el tel tout au moins que nous croyons le repr�senter, le r�el n'est li� que par une structure, si nous posons que structure, �a ne peut rien dire que noeud borrom�en. Le r�el est en somme d�fini d'�tre coh�rent pour autant qu'il est justement (p6->) structure . Tout ceci ne fait que pr�ciser la conception de quelqu'un, qui se trouve �tre dans l'occasion moi, a du r�el. Le r�el ne constitue pas un univers sauf � �tre nou� � deux autres fonctions. Ça n'est pas rassurant, �a n'est pas rassurant parce qu'une de ces fonctions est le corps vivant.  On ne sait pas ce que c'est qu'un corps vivant. C'est une affaire pour laquelle nous nous en remettons � Dieu, je veux dire que, - je veux dire, si tant est que ce que je dise ait un sens - ce que je vais dire, c'est que j'ai lu une th�se qui, chose bizarre, a �t� �mise en 1943. Ne la cherchez pas parce que vous ne mettrez jamais la main dessus, parce que vous �tes ici beaucoup nombreux que le nombre de, de ce qui est sorti de ces exemplaires de th�se, c'est la th�se d'une nomm�e Madeleine CAVE, qui est n�e en 1908, la th�se le pr�cise, c'est-�-dire sept ans plus tard que moi. Et, ce qu'elle dit n'est pas sot . Elle s'aper�oit parfaitement que FREUD, c'est quelque chose d'absolument confus o�, comme on dit, une chatte n'y retrouverait pas ses petits. Et, elle prend une mesure, elle �voque � cette occasion l'oeuvre de PASTEUR. PASTEUR, c'est un, c'est une dr�le d'affaire, je veux dire que, jusqu'� lui, car enfin, c'est de lui que �a vient, jusqu'� lui on croyait � ce qu'on peut appeler la g�n�ration spontan�e, � savoir qu'on croyait que, � abandonner - c'�tait la le fondement apparent - abandonner un corps vivant, naturellement �a se met � grouiller dessus, je veux dire que �a grouille de, de ce qu'on appelle micro-organismes, moyennant quoi on s'imaginait que ces micro-organismes pouvaient pousser sur n'importe quoi. C'est bien certain que si on laisse un gobelet � l'air, il y a des trucs qui s'y d�posent, et qui, m�me, � l'occasion, font ce qu'on appelle culture, mais ce que FREUD a d�montr�, ce que PASTEUR a d�montr� - ce lapsus l� a (p7->) toute sa valeur, �tant donn� le sens de la th�se de ladite Madeleine CAVE - ce que PASTEUR a d�montr�, c'est que, � condition seulement de mettre un petit coton � l'entr�e d'un vase, �a ne se met pas � foisonner � l'int�rieur; et c'est manifestement une des d�monstrations les plus simples de la non g�n�ration spontan�e. Et alors, �a suppose, �a suppose une �trange chose : d'o� viennent-ils, ces micro-organismes ? On en est r�duit de nos jours � penser que ils viennent de nulle part, autant dire que c'est Dieu qui les a fabriqu�s, il est tr�s tr�s emb�tant qu'on ait abandonn� cette ouverture de la g�n�ration spontan�e qui �tait en somme un rempart contre l'existence de Dieu, nous, notre cher PASTEUR �tait d'ailleurs consid�r� par les m�decins de l'�poque comme un redoutable cur� et, et c'est en plus tout � fait vrai, il avait des convictions religieuses. On oublie tout � fait cette aventure, cette aventure du dit PASTEUR, on l'oublie, on l'oublie et le fait d'en �tre r�duit � penser qu'il y a de la vie, de la vie plus ou moins pullulante sur les m�t�orites ne r�sout pas la question. Le fait que nous ne trouvions pas la plus petite trace de vie sur la lune ni sur Mars n'arrange pas les choses. Car, pourquoi, au nom de quoi, sinon au nom de, d'un �tre qu'il faut tout de m�me situer quelque part, d'un �tre qui aurait fait �a express�ment � la mani�re de l'homme, comme si l'homme qui lui manipule et trifouille des choses, comme si l'homme, tout d'un coup, avait vu qu'il avait un singe, un singe Dieu, je veux dire que Dieu le singerait comme si tout partait en somme de l�, ce qui en somme boucle la boucle, chacun sait que le Dieu singe, c'est � peut pr�s l'id�e que nous pouvons nous faire de l'id�e, de la fa�on dont na�t l'homme, et, et �a n'est pas non plus quelque chose qui, qui soit compl�tement satisfaisant. Car (p8->) pourquoi l'homme a-t-il de ce que j'appelle le parl�tre, � savoir cette fa�on de parler de fa�on telle que : " Nomina non sunt consequentia rerum " , autrement dit que il y a quelque part une chose qui va mal dans la structure, dan la structure telle que je la con�ois � savoir le noeud dit borrom�en, c'est bien le cas. Tout cela vaut la peine d'�voquer par ce nom de Borrom�e une date historique, � savoir : la fa�on dont a �t� �lucubr� l'id�e m�me en somme de la structure. 

Il est tout � fait frappant de voir que �a voulait dire � l'�poque que si une famille se retirait d'un groupe de trois, les deux autres se trouvaient du m�me coup libres de ne plus s'entendre. La source sordide de cette histoire, de cette histoire de Borrom�e vaut la peine d'�tre rappel�e.

Non seulement les noms ne sont pas les cons�quences des choses mais nous pouvons affirmer express�ment le contraire. J'ai un petit-fils qui s'appelle Luc, dr�le d'id�e, mais c'est ses parents qui l'on baptis�, qui s'appelle Luc, et il dit des choses tout � fait convenables. Il dit qu'en somme les mots qu'il ne comprenait pas, il s'effor�ait de les dire, et il en d�duit que c'est �a qui lui a fait enfler la t�te, parce qu'il a, comme moi, comme moi (parce que) c'est pas surprenant puisqu'il est mon petit fils, il a comme moi une grosse t�te, c'est ce qu'on appelle c'est pas � proprement parler hydroc�phale, j'ai quand m�me une t�te, et une t�te, on la caract�rise par la moyenne, j'ai plut�t une grosse t�te. Mon petit fils aussi, et il a tord �videmment de penser que cette fa�on qu'il a de définir si bien l'inconscient, car c'est de �a qu'il s'agit, cette fa�on qu'il a de d�finir si bien l'inconscient, c'est � savoir que les mots lui entraient dans la t�te, il en a d�duit que, du m�me coup, c'est pour �a qu'il a (p9->) une grosse t�te. C'est une th�orie, en somme, pas tr�s intelligente mais pertinente en ce sens qu'elle est motiv�e. Il y a , il y a quelque chose qui quand m�me lui donne, lui donne le sentiment que de parler c'est parasitaire. Alors, il pousse �a un petit plus loin jusqu'� penser qu'il a une grosse t�te. C'est tr�s difficile de ne pas glisser � cette occasion dans l'imaginaire, dans l'imaginaire du corps, � savoir de la grosse t�te. Oui. L'affreux, c'est que c'est logique, et la logique dans l'occasion n'est pas une petite affaire, � savoir que c'est le parasite de l'homme, j'ai dit tout � l'heure que, que l'univers n'existait pas, mais est-ce que c'est vrai, est-ce que c'est vrai que, que l'Un qui est au principe de ( la notion ) de l'inconscient  de l'univers, que l'Un est capable de s'en aller en poudre que l'Un de l'univers ne soit pas un , ou ne soit qu'un entre autres. Qu'il en existe un implique-t-il � soi tout seul l'universel ? Ceci comporte qu'on dise que tout exclu que soit l'universel, la forclusion de cet universel implique le maintien de la particularit�. Il en existe un n'est jamais avanc� en logique que de fa�on coh�rente avec une suite, il en existe un qui satisfait � la fonction. La logique de la fonction, c'est en somme ce qui repose sur la logique de l'un.

Mais ceci veut dire du m�me coup, c'est ce que j'ai essay� de crayonner quelque part, dans mon graphe, dans ce graphe que j'ai commis dans un ancien temps, sur lequel, comme �a quelques personnes sp�culent, j'ai �crit ce quelque chose qui est le signifiant,  le signifiant de ce que l'Autre n'existe pas, ce que j'ai �crit comme �a : S (A)). Le n�tre, l'Autre en question, il faut bien l'appeler par son nom, l'Autre, c'est le sens, c'est l'Au-tre-que-le-r�el. C'est tr�s difficile de ne pas flotter en l'occasion. Il y a (p10->) un choix � faire entre l'infini actuel qui peut �tre circulaire, � condition qu'il  n'y ait pas d'origine d�signable et le noeud d�nombrable, c'est-�-dire fini. Il y a beaucoup de possible l�-dedans, ce qui veut dire que on interrompt l'�criture, c'est ma d�finition du possible, on ne la continue que si l'on veut. De fait, on abandonne, parce qu'il est toujours possible d'abandonner, parce qu'il est m�me impossible de ne pas abandonner r�ellement. Ce que j'appelle " l'impossible c'est le r�el "  se limite � la non-contradiction; Le r�el est impossible seulement � �crire, soit ne cesse pas de ne pas s'�crire. Le r�el, c'est le possible en attendant qu'il s'�crive.  Et, je dois dire que j'en ai eu la confirmation parce que, je ne sais pas une mouche ma piqu�, je suis all� � Saclay. Plus exactement, j'ai demand�  � une personne de m'y conduire. C'est un nomm� GOLDZAHL. C'est amusant qu'il ait ce nom, qui veut dire nombre d'or. Il m'a introduit dans une petite salle o� il y avait trace, parce que c'est immense Saclay, c'est absolument �norme, enfin, on imagine pas le nombre de gens qui grattent du papier la-dedans; il y en a 7000, ils ne font d'ailleurs que gratter du papier, sauf quelques personnes qui, qui sont l� dans cette petite salle, et gr�ce � quoi est vu ce qui t�moigne du fonctionnement de la plupart des appareils. Moyennant quoi, on voit le trac� ondulatoire de ce qui repr�sente, bien s�r qu'on monte des appareils de fa�on � ce que, � ce que �a fonctionne, que �a soit repr�sent�, de ce qui repr�sente le magn�tisme des principaux aimants. On voit sur d'autre appareils se d�placer, parce que on peut qualifier de d�placement ce qui va de gauche � droite, et qui se supporte d'un point, un point au bout d'une ligne, �a fait trace et, dans cette pi�ce, on ne voit que ces traces dont il est conce-(p11->)vable de symboliser la structure par quelque chose qui entoure, en forme de cercle, chacun de ces points, chacun de ces point qui repr�sente une particule, une particule donc s'articule � tous ces appareil dont il est bien certain que l'ensemble de ces appareils c'est ce qu'on appelle psy-, autrement dit, ce que FREUD a pas pu s'emp�cher de marquer comme l'initial de la psych�, s'il n'y avait de ces savant qui s'occupent de particules, il n'y aurait pas non plus de particules, ( " psarticules " ), et �a nous, �a nous force la main � penser que, non seulement il y a le par�tre, mais qu'il y a le, aussi le ps(y)arl�tre. En d'autres termes, que tout �a n'ex-sisterait pas s'il n'y avait pas le, le fonctionnement de cette chose, pourtant grotesque, qui s'appelle la pens�e. 

Tout ce que je vous dit l�, je ne pense pas que �a ait plus de valeur que, que ce que raconte mon petit fils. C'est, c'est assez f�cheux que le r�el ne se con�oive que d'�tre impropre. C'est pas tout � fait comme le langage. Le langage n'est impropre qu'� dire quoique ce soit. Le r�el n'est impropre qu'� �tre r�alis�. D'apr�s l'usage de " to realize " �a ne veut rien dire dire d'autre que de l'imaginer comme sens. Il y a un chose qui est, en tout cas, certaine, si tant est qu'une chose puisse l'�tre, c'est que l'id�e m�me de r�el comporte l'exclusion de tout sens. Ça n'est que pour autant que le r�el est vid� de sens que nous pouvons un peu l'appr�hender. Ce qui �videmment me porte, me porte � ne m�me pas lui donner le sens de l'Un. Mais, il faut quand m�me bien se raccrocher quelque part, et cette logique de l'Un est bien ce qui reste, ce qui reste comme ex-sistence.

Je suis bien f�ch� de vous avoir entretenu aujourd'hui de, de cette esp�ce d'extr�me, il faudrait quand m�me que �a prenne (p12->) une autre tournure. Je veux dire que de d�boucher sur l'id�e que, qu'il n'y a de r�el que ce qui exclut toute esp�ce de sens est exactement le contraire de notre pratique, car notre pratique nage dans cette  esp�ce de pr�cise indication que, non seulement les noms mais simplement les mots ont une port�e. Je ne vois pas , je ne vois pas comment expliquer �a. Si les nomina ne tiennent pas d'un fa�on quelconque aux choses, comment est-ce que la psychanalyse est possible ? La psychanalyse serait d'une certaine fa�on ce qu'on pourrait appeler du chiqu�, je veux dire du semblant. C'est tout de m�me comme �a que j'ai situ� dans l'�nonc� de mes diff�rents discours la seule fa�on pensable d'articuler ce qu'on appelle le discours psychanalytique. Je vous rappelle que la place du  semblant o� j'ai mis l'objet a

                                          Semblant.jpg

que la place du semblant n'est pas celle que j'ai articul� de la v�rit�. Comment est-ce qu'un sujet, puisque c'est comme �a que, que je d�signe le S avec la barre, comment est-ce qu'un sujet, un sujet avec toute sa faiblesse, sa d�bilit�, peut tenir la place de la v�rit�, et m�me faire que �a ait des r�sultats situables

de cette fa�on  
Name.jpg

  (p13->) � savoir, un savoir... Hein ? C'est pas comme �a que je l'ai �crit � l'�poque ? C'est tout � fait exact . (MILLER : 
S � � la place de S1    S1 � la place de S2 et S2 � la place de lS ))S1.jpg

Oui, c'est incontestablement mieux comme �a. C'est incontestablement mieux comme �a, c'est encore plus troublant comme �a. Je veux dire que la faille entre S1 et S2 est plus frappante, parce que ici ( pointill� ) il y a quelque chose d'interrompu, et qu'en somme, le S1, �a n'est que le commencement du savoir, mais un savoir qui, qui se contente de toujours commencer, comme on dit, �a n'arrive � rien. C'est bien pourquoi je suis all� � Bruxelles. Je n'ai pas parl� de la psychanalyse dans les meilleurs termes. Il y en a qui, que je reconnais, enfin,  qui sont l�. (car ?) commencer � savoir pour n'y pas arriver, c'est quelque chose qui va, somme toute, assez bien avec ce que j'appelle mon manque d'espoir. Mais enfin, �a implique un nom, un terme qu'il me reste � vous laisser deviner, les personnes Belges qui m'ont entendu l�-bas en parler � Bruxelles, �tant libres de vous en faire part ou pas. 

File:Iabcd.jpg

a place             

note: bien que relu, si vous d�couvrez des erreurs manifestes dans ce s�minaire, ou si vous souhaitez une pr�cision sur le texte, je vous remercie par avance de m'adresser un [mailto:gaogoa@free.fr �mail]. [#J.LACAN Haut de Page] 
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revu ce 15 mai 2005