Text/Jacques Lacan/INSU21121976.htm

From No Subject - Encyclopedia of Psychoanalysis
Jump to: navigation, search

J.LACAN                                gaogoa

[INSU14121976bis.htm <] [INSU11011977.htm >]

s�minaire XXIV-

L'insu que sait de l'une-b�vue s'aile � mourre   1976-1977

                      version rue CB

21 d�cembre 1976                           [#note note]

(p1->) Bon. Je me r�jouis qu'en raison des vacances vous soyez moins nombreux, tout au moins, je me r�jouissais, je me r�jouissais � l'avance, mais ,je dois vous dire qu'aujourd'hui je me suis... Vous �tes l�, je suis content, venez, venez parce que je veux vous demander de me relayer. Allez ! C'est une chance qu'il arrive, j'�tais pas s�r, je ne lui avais pas t�l�phon�. Bon !

Si, dans un d�coupage syst�matique d'un tore, un d�coupage qui a pour effet de produire une double bande de Moebius, ce d�coupage est ici pr�sent ([../../images/21121976/fig1-4.jpg Fig. 1] ) , le tore est l�, et pour le signifier, pour le distinguer de la double boule, je vais de la m�me couleur que le tore en question, je vais dessiner ici un petit rond qui a pour effet de d�signer ce qui est � l'int�rieur du tore et ce qui est � l'ext�rieur, si nous d�coupons quelque chose de tel que, ici, nous coupions le tore selon, selon quelque chose qui, je vous l'ai dit, a pour r�sultat de fournir une double bande de Moebius, nous ne le pouvons qu'� penser ce qui est � l'int�rieur du tore, ce qui est � l'int�rieur du tore en raison de la coupure que nous pratiquons, comme conjoignant les deux coupures d'une fa�on telle que le plan id�al qui joint ces deux coupures soit une bande de Moebius.

Vous voyez que, ici, j'ai coup� doublement par la ligne verte (Fig. 1 ) j'ai coup� le tore, si nous joignons ces deux coupures � l'aide d'un plan tendu, nous obtenons une bande de Moebius, c'est bien pour cela que ce qui est ici (Fig. 3 ) et, d'autre part, ce qui est ici (Fig. 4 ), constituent une double bande de Moebius. e dis double, qu'est-ce que �a veut dire ? Ca veut dire une bande de Moebius qui se redouble, et une bande de Moebius qui se redou-(p2->)ble a pour propri�t� (Fig. ?) (le scribe : 3 ), comme la derni�re fois, je vous l'ai montr�e, a pour propri�t�, non pas d'�tre deux bandes de Moebius, mais d'�tre une seule bande de Moebius qui appara�t ainsi (Fig. 6  ) (le scribe : ? 3 ) qui appara�t ainsi comme le r�sultat de la double coupure du tore.

La question est la suivante : cette bande de Moebius ( Fig. 6 ou 1 ?) double est-elle cette forme (Fig. 3) ou celle-ci (Fig. 4) ? En d'autres termes, passe-t-elle, je parle d'un des boucles, passe-t-elle devant la boucle suivante, celle qui est l�, ou passe-t-elle derri�re ? C'est quelque chose qui n'est �videmment pas indiff�rent � partie du moment ou nous proc�dons � cette double coupure qui a pour r�sultat de d�terminer cette double bande de Moebius. Je vous ai tr�s mal dessin� cette figure, gr�ce � Gloria, je vais pouvoir la dessiner mieux : Je vais la dessiner mieux : voici comment elle devrait �tre dessin�e ([../../images/21121976/fig6-10.jpg Fig. 6]) - je ne sais pas si vous la voyez tout � fait claire, mais il est certain que, que la bande de Moebius se redouble de la fa�on que vous voyez ici, c'est ici que (Fig. 6 ) - je ne suis pas vraiment tr�s satisfait de ce que je fais, de ce que je suis entrain de vous montrer - je veux dire que comme j'ai pass� la nuit � cogiter sur cette affaire de tore, je ne peux pas dire que ce que je vous donne l� soit tr�s satisfaisant - ce qui appara�t comme r�sultat de ce que j'ai appel� cette double bande de Moebius dont je vous prie de faire l'�preuve, l'�preuve qui s'exp�rimente de fa�on simple � cette seule condition de prendre deux feuilles de papier, d'y dessiner un grand S, quelque chose de l'esp�ce suivante ([../../images/21121976/fig6-10.jpg Fig. 7] ) , m�fiez-vous parce que ce grand S commande d'�tre dessin� avec d'abord une petite courbe, et ensuite une grande courbe, ici de m�me, la petite courbe, et ensuite une grande courbe. Si vous en d�coupez deux sur une (p3->) feuille de papier, sur une feuille de papier double, vous verrez qu'en pliant les deux choses que vous aurez d�coup�es sur une seule feuille de papier, vous obtiendrez naturellement une jonction de la feuille de papier n� 1 avec la feuille de papier  n�2 , et de la feuille de papier n�2 avec la feuille de papier n�1, c'est-�-dire que vous aurez ce que j'ai d�sign� � l'instant par une double bande de Moebius. Vous pourrez ais�ment constater que cette double bande de Moebius se, se recoupe, si je puis m'exprimer ainsi, indiff�remment, je veux dire que ce qui, ici est en dessus, puis passe en dessous et ensuite �tant pass� en dessus, repasse en dessus, il est indiff�rent de faire passer ce qui d'abord passe en dessus, on peut le faire passer en dessous; vous constaterez avec aisance que cette double bande de Moebius fonctionne indiff�remment. Es-ce que c'est � dire qu'ici ce soit la m�me chose ( [../../images/21121976/fig6-10.jpg Fig. 6] ) ? Je veux dire que, d'un m�me point de vue on puisse mettre ce qui est en dessous en dessus, ou inversement. C'est bien en effet ce que r�alise cette double bande de Moebius. Je m'excuse de m'aventurer dans quelque chose qui n'a pas �t� sans me donner de mal � moi-m�me, mais il est certain qu'il en est ainsi. Si vous fonctionnez, en produisant de la m�me fa�on que je vous l'ai pr�sent�, cette double bande de Moebius, � savoir en pliant deux pages, deux pages d�coup�es ainsi de fa�on telle que la 1 aille se conjoindre � la deuxi�me page, et qu'inversement, la deuxi�me page vienne se conjoindre � la page 1, vous aurez exactement ce r�sultat, ce r�sultat � propos duquel vous pourrez constater qu'on peut faire passer indiff�remment  l'un, si je puis dire, devant l'autre, la page 1 devant la page 2, et inversement, la page 2 devant la page 1. 

Quelle est la suspension qui r�sulte de cette mise en �vidence ? Cette mise en �vidence de ceci que dans la double bande de (p4->) Moebius ce qui est en avant d'un m�me point de vue est pass� en arri�re du point de vue qui reste le m�me. Ceci nous conduit � quelque chose qui je vous y incite, est de l'ordre d'un savoir-faire, un savoir faire qui est d�monstratif en ce sens qu'il ne va pas sans possibilit� de l'une-b�vue. Pour que cette possibilit� s'�teigne il faut qu'elle cesse de s'�crire, c'est-�-dire que nous trouvions un moyen et un moyen dans ce cas exact, un moyen de distinguer ces deux cas. Quel est le moyen de distinguer ces deux cas ? Ceci nous int�resse, parce que l'une-b�vue est quelque chose qui substitue, qui substitue � ce qui fonde comme savoir qu'on sait le principe de savoir qu'on sait sans le savoir, le "le" l� porte sur quelque chose, le "le" est un pronom dans l'occasion qui porte sue, sur le savoir lui m�me en tant, non pas que savoir, mais que fait de savoir. C'est bien en quoi l'inconscient pr�te � ce que j'ai cru devoir suspendre sous le titre de 
l' "une-b�vue". L'int�rieur et l'ext�rieur, dans l'occasion, � savoir concernant le tore sont-elles des  notions de structure ou de forme ? Tout d�pend de la conception qu'on a de l'espace , et je dirai, jusqu'� un certain point, de ce que nous pointerons  comme la v�rit� de l'espace. Il y a certainement une v�rit� de l'espace qui est celle du corps. Le corps, en l'occasion, est quelque chose qui ne se fonde que sue la v�rit� de l'espace. C'est bien quoi la sorte de dissym�trie que je mets en �vidence � son fondement. Cette dissym�trie tient au fait que j'ai d�sign� du m�me point de vue, et c'est bien en quoi ce que je voulais, cette ann�e, introduire est quelque chose qui m'importe. Il y a une dissym�trie, non seulement, concernant le corps, mais concernant ce que j'ai d�sign� du symbolique. Il y a une dissym�trie du signifiant et du signifi� qui reste �nigmatique. La question que je voudrais avancer, cette ann�e, est exactement celle-ci: est-ce que le dissym�trie du signifiant et du (p5->) signifi� est de m�me nature que celle du contenant et du  contenu qui est tout de m�me quelque chose qui a sa fonction pour le corps. Ici, importe la distinction de la forme et de la structure. Ce n'est pas pour rien que j'ai remarqu� ici ceci ([../../images/21121976/fig6-10.jpg Fig. 8 ]) sa forme est un tore quoique sa forme, sa forme ne le laisse pas appara�tre.

Est-ce que la forme est quelque chose qui pr�te � suggestion ? Voil� la question que je pose, et que je pose en avan�ant la primaut� de la structure. Ici ([../../images/21121976/fig6-10.jpg Fig. 9] ) , il m'est difficile de ne pas avancer ceci, que la bouteille de KLEIN, cette vielle bouteille de KLEIN dont je fait �tat, si je me souviens bien, dans  "Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse", cette vielle bouteille de KLEIN a, en r�alit�, cette forme-l� : elle n'est strictement pas autre chose que ceci, � ceci pr�s que pour que �a fasse bouteille, on la corrige ainsi, � savoir qu'on la fait rentrer sous la forme suivante, on la fait rentrer ici d'une fa�on telle qu'on ne comprend plus rien � sa nature essentielle. Est-ce que, effectivement, dans le fait de l'appeler bouteille, il n'y a pas la une falsification, une falsification par rapport � ceci que seule sa pr�sentation ici, en vert ([../../images/21121976/fig6-10.jpg Fig. 10] ) , est le quelque chose, est le quelque chose qui pr�cis�ment , permet de saisir imm�diatement ce en quoi la jonction de l'endroit se fait avec l'envers , c'est-�-dire  tout ce qui se d�coupe dans cette surface, � condition de la faire compl�te  , et c'est l� encore une question, qu'est-ce � dire que de faire une d�coupure qui int�resse toute la surface.

Voil� les questions que je pose et que j'esp�re pouvoir r�soudre cette ann�e, je veux dire que ceci nous porte � quelque chose de fondamental pour ce qui est de la structure du corps, ou plus exactement, du corps consid�r� comme structure. Que le corps (p6->) puisse  pr�senter toutes sortes s'aspects qui sont de pures formes que j'ai tout � l'heure, mis sous la d�pendance de la suggestion, voil� ce qui, ce qui m'importe. La diff�rence de la forme, de la forme, en tant qu'elle est toujours plus ou poins sugg�r�e avec la structure, voil� ce que je voudrais cette ann�e mettre en �vidence  pour vous. Je m'excuse, ceci, je dois dire, n'est pas assur�ment ce que j'aurais voulu vous apporter ce matin de meilleur. J'ai eu, vous le voyez, j'ai eu grand souci, je m'emp�tre, c'est le cas de le dire, ce n'est pas la premi�re fois, je m'emp�tre dans ce que j'ai a prof�rer devant vous, et c'est pour cela que je m'en vais vous donner l'occasion d'avoir quelqu'un  qui sera, ce matin, un meilleur orateur que moi, je veux dire Alain Didier qui est ici pr�sent et que j'invite � venir nous �noncer ce qu'il a tir� de certaines donn�es qui sont les miennes, qui sont des dessins d'�criture et dont il voudra bine vous faire part.

File:Fig1-4.jpg
File:ADW.jpg
File:Fig2-4.jpg
File:Fig6-10.jpg
File:FigVI-IX.jpg

note: bien que relu, si vous d�couvrez des erreurs manifestes dans ce s�minaire, ou si vous souhaitez une pr�cision sur le texte, je vous remercie par avance de m'adresser un [mailto:gaogoa@free.fr �mail]. [#J.LACAN Haut de Page] 
[../../erreurs.htm commentaire]