Text/Jacques Lacan/LMC17011978.htm

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J-LACAN                     gaogoa

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XXV-Le moment de conclure   1977-1978

     Version rue CB                            [#note note]

S�minaire du 17 janvier 1978           

 

   (p1->) Il n�y a rien de plus dissym�trique qu�un tore. Ca saute aux yeux . Je viens de voir  SOURY, o� est-ce qu�il est ? Il est l�. Je viens de voir SOURY et je lui ai fait part de cette id�e, il m�a aussit�t illustr� ce dont il s�agit en me marquant par une petite construction � lui le bien fond� de ce que je peux pas dire j��non�ais, parce qu�� la v�rit� voil�. Alors, �a je vais vous le monter, je vais le faire circuler.  C�est une construction que SOURY a bien voulu (me) faire, � mon intention, vous aller voir qu�ici, il y a passage, il y a ([../../images/25-LMC/17011978/huit.jpg fig.1]) dans ce qui est construit l� une double �paisseur et que pour marquer l�ensemble du papier, ici il y a une double �paisseur, mais l�, il n�y en a qu�une, je veux dire � ce niveau l� qui se continue dans l�ensemble de la feuille. Derri�re donc ce qui ici fait double �paisseur il n�y en a qu�une troisi�me. Voil�, je vous fais circuler ce bout de papier. Je vous recommande de profiter de la double �paisseur pour vous apercevoir que, que c�est un tore.

  En d'autres termes, ceci ([../../images/25-LMC/17011978/huit.jpg Fig.2]) est � peu pr�s construite comme �a, � savoir qu'on passe le doigt par ici, mais que l�  c'est ce qu'on peut appeler l'ext�rieur du tore qui se continue avec le reste de l'ext�rieur. Je vous le fais, je vous le passe. C'est ce que j'appelle dissym�trie; c'est ce que j'appelle aussi ce qui fait trou, car un tore fait trou. 

J'ai r�ussi � - pas tout de suite - apr�s un certain nombre d'approximation, j'ai r�ussi � vous donner l'id�e du trou. Un tore, �a passe � juste titre pour trou�. Il y a plus d'un trou chez ce qu'on appelle l'homme, �a en est m�me une v�ritable pas(p2->)soire. J'entr(e) o�? Ce point d'interrogation a sa r�ponse pour tout

                                 tetrume un

je vois pas pourquoi je n'�crirais pas �a comme �a, � l'occasion. Ce point d'interrogation, viens-je de dire, a sa r�ponse pour tout tetrume un. J'�crirai �a 

                                                       l'amort

                              parce que                       
Ce qu'il y a de bizarre dans  les -/ pourquoi ne pas l'�crire aussi comme �a: 

                                Les trumains

ce qu'il y a de bizarre dans "les trumains" - pourquoi ne pas �crire �a comme �a aussi -  puisqu'aussi bien se servir de cette orthographe en fran�ais est justifi� par le fait que les, signe du pluriel, vaut bien d'�tre substitu� � l'�tre qui n'est, comme on dit qu'une copule, c'est-�-dire ne vaut pas cher par l'usage qu'on en fait

                                             amphest

Ce qui est curieux, c'est que l'homme tient beaucoup � �tre mortel. Il accapare la mort, alors que tous les �tres vivants sont promis � la mort, il veut qu'il n'y en ait que pour lui, d'o� l'activit� d�ploy�e autour des enterrements. Il y a m�me eu des gens autrefois qui ont pris soin de perp�tuer ce que j'�cris

                                 la�que hors-la-vie

ils ont pris soin de perp�tuer �a en en faisant des momies.

(p3->) Il faut dire que les, les n�s-apr�s y ont mis bon ordre. On a, on a s�rieusement secou� ces momies.

  Je me suis inform�, aupr�s de ma fille, parce que dans mon dictionnaire fran�ais-grec, il y avait pas de momie, je me suis inform� aupr�s de ma fille qui a eu la bont� de se d�ranger, de se d�carcasser pour trouver un dictionnaire fran�ais-grec, je me suis inform� aupr�s de ma fille, et j'ai appris que ces momies �a se dit comme �a en grec:

                                                File:Un.jpg

le corps-squelette, pr�cis�ment, pr�cis�ment les momies sont faites pour conserver l'apparence du corps - To tetarikeumenon soma- c'est aussi ce qu'elle m'a livr�, je veux dire que le tetarikeumenon soma, �a veut dire "emp�ch� de pourrir". Sans doute, les �gyptiens aimaient bien le poisson frais, et c'est �vident que, avant d'appliquer � ce qui  �tait mort la momification, c'est tout au moins la remarque qu'on m'a faite � cette occasion, tout au moins la remarque qu'on m'a fait � cette occasion, les momies c'est pas sp�cialement rago�tant. D'o� le sans-g�ne avec lequel on a manipul� toutes ces momies �minemment cassables. C'est ce que, c'est � quoi se sont consacr�s les n�-apr�s. Ca se dit en Quechua soit, du c�t� de Cuzco - Cuzco s'�crit comme �a- on y parle, on y parle quelquefois le quechua, on y parle le quetchua gr�ce au fait que; que les espagnols, puisque tout le monde parle espagnol, les espagnols prennent soin de conserver cette langue. Ce que j'appelle les n�s-apr�s, �a se dit en quechua, "ceux qui se forment dans le ventre de la m�re", et �a s'�crit, puisque il y a une �criture quechua, �a se dit

                     runayay

     (p4->) Voil� ce que j'ai appris avec, mon Dieu, ce que j'appellerai une vellaire, une vellaire qui m'apprend � "v�ler" le quechua, c'est-�-dire �, faire comme si c'�tait ma langue naturelle, � en accoucher. Il faut dire que cette vellaire a eu l'occasion de m'expliquer qu'en Quechua, �a passe beaucoup par J, le voile. Ca s'aspire terriblement.

  Un affreux  ,du nom de FREUD a mis au point un bafouillage qu'il a qualifi� d'analyse, on ne sait pas pourquoi. Pour �noncer la seule v�rit� qui compte, "il n'y pas de rapport sexuel chez les, chez/-/ les trumains". C'est moi qui en ait conclu �a, apr�s l'exp�rience faite de l'analyse . J'ai r�ussi � formuler �a, non sans peine, et c'est ce qui m'a conduit � ([../../images/25-LMC/17011978/dix.jpg Fig.3]), � m'apercevoir que, qu'il fallait faire quelques n�uds borrom�ens.

     Supposons que nous suivions la r�gle, � savoir que, comme je le dis, au-dessus de celui qui est au-dessus, et au-dessous de celui qui est au-dessous, eh bien, il est bien manifeste que, comme vous le voyez, �a ne colle pas; � savoir qu'il suffit que vous souleviez �a pour vous apercevoir qu'il y en a un au-dessus, un au milieu et un au-dessous, et que, par cons�quent, les trois sont, sont libres l'un de l'autre. C'est bien pourquoi il faut que ce soit dissym�trique ([../../images/25-LMC/17011978/dix.jpg Fig-4]), il faut que ce soit comme �a pour reproduire la fa�on dont je l'ai dessin� une premi�re fois, il faut qu'ici �a soit en-dessous, ici au-dessus, ici en-dessous, et ici en dessus. C'est gr�ce � quoi il y a n�ud borrom�en. Autrement dit, il faut que �� alterne. Ca peut aussi bien alterner dans l'autre sens, en quoi consiste tr�s pr�cis�ment la dissym�trie.

    J'ai essay� de m'apercevoir de ce que comportait le fait que (p5->) autant ne pas faire se croiser le trait noir avec le trait rouge plus de deux fois. Je pourrais aussi bien le faire se croiser plus de deux fois, je pourrais le faire se croiser quatre fois, �a ne changerait rien � la v�ritable nature du n�ud borrom�en. Il y a une suite � tout �a. SOURY qui y est pour quelque chose a �lucubr� quelques consid�rations sur le tore. Un tore, c'est quelque chose comme �a. Supposez que nous fassions tenir un tore � l'int�rieur d'un autre. C'est l� que, que commence les histoires d'int�rieur et d'ext�rieur, parce que nous retournons celui qui est � l'int�rieur ([../../images/25-LMC/17011978/onze.jpg Fig-5]) , de cette fa�on-l�, je veux dire ne retournons pas seulement celui-ci, mais retournons du m�me coup celui-l�. Il en r�sulte quelque chose qui va faire que ce qui �tait d'abords en-dedans va venir en dehors, et comme le tore en question a un trou, ce qui est en dehors va rester en dehors ([../../images/25-LMC/17011978/onze.jpg Fig-6]) et va aboutir � cette forme que j'ai appel�e la forme en trique o� l'autre tore va venir en-dedans.

     Comment est-ce qu'il faut consid�rer ces choses? Il y a, il est tr�s difficile de parler ici d'int�rieur quand il y a un trou � l'int�rieur d'un tore. C'est tout � fait diff�rent de ce qu'il en est de la sph�re. Une sph�re, si vous me permettez de la dessiner maintenant, c'est quelque chose qui est comme �a ([../../images/25-LMC/17011978/onze.jpg Fig.7]) La sph�re se retourne elle-aussi. On peut d�finir sa surface comme visant l'int�rieur. Il y aura une autre surface qui visera l'ext�rieur. Si nous la retournons, l'int�rieur sera au dehors par d�finition de la sph�re, l'ext�rieur sera dedans. Mais dans le cas du tore, du fait de l'existence du trou, du trou � l'int�rieur, nous aurons ce qu'on appelle une grande perturbation. Le trou � l'int�rieur, c'est ce qui va perturber tout ce qu'il en est de la sph�re, � savoir que il y aura dans cette trique ([../../images/25-LMC/17011978/onze.jpg Fig-6]) il y (p6->) aura une n�cessit� � ce que ce qui est � l'int�rieur devienne, devienne quoi, pr�cis�ment le trou; et nous aurons une �quivoque concernant ce trou qui devient d�s lors un ext�rieur.

  Le fait que l'�tre vivant se d�finisse � peu pr�s comme une trique, � savoir qu'il ait une bouche, voire un anus ([../../images/25-LMC/17011978/onze.jpg Fig.6]), et aussi quelque chose qui meuble l'int�rieur de son corps, c'est ce quelque chose qui, qui a des cons�quences, des cons�quences qui ne sont pas minces. Il me semble, � moi, que ce n'est pas sans rapport avec l'existence du 0 et du 1, que le 0, ce soit essentiellement ce trou, c'est ce qui vaut, c'est ce qui vaut la peine d'�tre approfondi.

   J'aimerai bien qu'ici SOURY prenne la parole, je veux dire par l� que s'il voulait bien me parler du 1 et du 0, il m'agr�erait. Ca a le plus �troit rapport avec ce que nous articulons concernant le corps. Le 0, c'est un trou, et peut-�tre pourra-t-il nous en dire plus long, je parle du 0 et du 1, comme consistance.

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Intervention de Pierre SOURY

   

  (p1->) Bon, alors sur le 0 et le 1, sur le 0 et le 1 de l'arithm�tique, il y a quelque chose qui est analogue au 0 et au 1 de l'arithm�tique dans les cha�nes. Le 0 et le 1 de l'arithm�tique, ils apparaissent avec des pr�occupations de syst�matisme; c'est quand les nombres deviennent un syst�me de nombres que les cas limites, les cas extr�mes, les cas d�g�n�r�s comme le 0 et le 1 prennent un int�r�t.

     Donc, ce qui fait exister le 0 et le 1, c'est les pr�occupations de syst�matisme. Bon, dans le cas des nombres, c'est les op�rations sur les nombres qui font tenir le 0 et le 1. Par exemple, par rapport � l'op�ration somme, par rapport � l'addition, le 0 appara�t comme �l�ment neutre, enfin c'est des termes qui sont en place, et le 1 appara�t comme �l�ment g�n�rateur, c'est-�-dire que, par somme, on peut obtenir tous les nombres � partir du 1, on ne peut obtenir aucun nombre � partir du 0. Bon, ce qui rep�re le 0 et le 1, c'est le r�le qu'ils jouent par rapport � l'addition.

     Bon, alors dans les cha�nes, il y a quelque chose d'analogue � �a. Mais alors il s'agit bien d'un point de vue syst�matique sur les cha�nes, enfin d'un pont de vue sur toutes les cha�nes, toutes les cha�nes borrom�ennes, et les cha�nes formant syst�me.

     Enfin, d�j�, je ne crois pas � la possibilit� d'exposer ces choses-l�, c'est-�-dire que ces choses l� tiennent dans les �critures, et je crois � peine � la possibilit� de parler ces choses-l�. Alors, la possibilit� de r�pondre... enfin, pour ces choses-l�, je ne crois pas que la parole puisse prendre en charge ces choses-l�. Enfin, que le syst�matisme, �a tient dans les �critures, et (p2->) que justement tout ce qui est syst�matique, ben la parole peut pratiquement pas le prendre en charge. Ce qui serait syst�matique et ce qui ne le serait pas, je ne sais pas, mais c'est plut�t ce que peuvent porter les �critures et les paroles, c'est pas la m�me chose, et que la parole qui voudrait rendre compte des �critures me para�t scabreuse. Bon, alors ce qui est typique du syst�matisme, c'est les nombres, c'est les nombres et l'arithm�tique, c'est-�-dire qu'on ne conna�t que le syst�me des nombres; on ne conna�t pas les nombres, on ne conna�t pas le syst�me des nombres.

       Bon, il y a un peu de syst�matisme dans les cha�nes, il y a quelque chose dans les cha�nes qui se comporte comme la somme, comme d'addition, c'est une certaine op�ration d'enlacement qui fait qu'une cha�ne est une cha�ne, �a fait une autre cha�ne, comme un nombre et un nombre, �a fait un autre nombre. Cette op�ration d'enlacement, je ne vais pas essayer de la d�finir, je ne vais pas essayer de la pr�senter, de l'introduire, bon, c'est, mais alors par rapport � cette op�ration d'enlacement, enfin, la cha�ne borrom�enne, la cha�ne � trois appara�t comme le cas g�n�rateur, le cas exemplaire, le cas qui engendre tout le reste; c'est-�-dire que l'exemplarit� de la cha�ne � trois  pourrait se d�monter.  En s'appuyant sur un article de Milnor qui s'appelle "Links Groups" en anglais, l'exemplarit� de la cha�ne borrom�enne ne pourrait se d�monter, c'est-�-dire que toute cha�ne borrom�enne ne peut �tre obtenue � partir de la cha�ne � trois, en particulier les cha�nes � un nombre quelconque d'�l�ments peuvent �tre obtenues � partir de la cha�ne � trois. Ce qui fait donc que la cha�ne � trois est quelque chose qui engendre tout. C'est quelque chose  qui est g�n�(p3->)rateur et qui est comparable au 1 de l'arithm�tique, au m�me sens ou le 1 est g�n�rateur dans le syst�me des nombres, la cha�ne borrom�enne est g�n�ratrice.

     Toutes les cha�nes borrom�ennes peuvent �tre obtenues � partir de la cha�ne � trois par certaines op�rations. La cha�ne � trois joue le m�me r�le que le 1.

     Alors, il y a quelque chose qui joue le m�me r�le que le 0, c'est la cha�ne � deux qui est un cas d�g�n�r�, enfin qui est un cas d�g�n�r� de cha�ne borrom�enne; alors la cha�ne � deux, je vais la dessiner, je vais la dessiner parce que elle a �t� dessin�e moins souvent que la cha�ne � trois:

File:Deux.jpg C'est une pr�sentation plane de la cha�ne � deux; c'est deux cercles pris l'un dans l'autre, on peut le faire avec les doigts. La cha�ne � deux c'est un cas d�g�n�r�.

        Dans les pr�occupations de syst�matisme, les cas d�g�n�r�s prennent de l'importance. C'est tout � fait analogue pour le 0, le O est un nombre d�g�n�r�, mais c'est � partir du moment ou il y a des pr�occupations de syst�matisme que les nombres que le 0 prend de l'importance, c'est-�-dire, tiens eh bien �a me permet de r�pondre � cette histoire de syst�matisme, c'est que un signe  tout � fait de ce qui est syst�matique ou non syst�matique, c'est selon que les cas d�g�n�r�s sont exclus ou ne sont pas exclus, alors je pourrait r�pondre, le syst�matisme c'est quand on inclut les cas d�g�n�r�s, et le non-syst�matique, c'est quand (p4->) on exclut les cas d�g�n�r�s. le 0, c'est un cas d�g�n�r� qui prend de l'importance. Alors pour les cha�nes, l'op�ration d'enlacement sur les cha�nes ou l'op�ration d'enlacement sur les cha�nes borrom�ennes, ce qui joue le r�le du 0, c'est la cha�ne � deux. La cha�ne � deux n'engendre rien, n'engendre qu'elle m�me, la cha�ne � deux fonctionne comme le0, c'est-�-dire que 0 + 0 = 0 , enlacer la cha�ne � deux avec elle m�me, �a fait toujours la cha�ne � deux. De ce point de vue de l'enlacement, la cha�ne � quatre est obtenue � partir de deux cha�ne � trois, c'est-�-dire que trois et trois font quatre. La cha�ne � quatre est obtenue par enlacement de deux cha�ne � trois. C'est analogue � l'arithm�tique, mais en se rep�rant sur les nombres de cercles, �a fait trois et trois font quatre, comme �a, �a pourrait �tre d�crit  comme deux et deux font deux. Le fait que deux est neutre, est neutre ou d�g�n�r�, les termes qui existent � ce sujet-l�, c'est de dire �l�ment g�n�rateur, �l�ment neutre, enfin les termes dans la culture math�matique. Le 1 est un �l�ment g�n�rateur, le 0 est un �l�ment neutre. Je renforce un peu ces terme en disant, au lieu de dire g�n�rateur et neutre, de dire exemplaire et d�g�n�r�, c'est-�-dire que le 1 serait un nombre exemplaire et le 0 un nombre d�g�n�r�. La cha�ne � trois est la cha�ne borrom�enne exemplaire, la cha�ne � deux, est la cha�ne borrom�enne d�g�n�r�e. D�g�n�r�e, on peut le voir de diff�rente fa�on, c'est �a aussi, c'est que le fait que cette cha�ne est d�g�n�r�e, on peut le voir de diff�rents fa�ons, c'est trop.

   J'ai plusieurs raisons de qualifier la cha�ne � deux de d�g�n�r�; et plusieurs raisons, c'est trop. Une raison, c'est l'�l�ment neutre pour l'enlacement. C'est que enlac�e avec elle-m�me, elle ne donne qu'elle-m�me, elle n'engendre rien d'autre qu'elle-(p5->)m�me; elle est d�g�n�r�e au sens d'�tre un �l�ment neutre par rapport � l'op�ration d'enlacement. C'est un sens.

  Un deuxi�me sens d'�tre d�g�n�r�e, c'est que la propri�t� borrom�enne d�g�n�re � deux, le fait que chaque �l�ment est indispensable, quand on enl�ve un �l�ment, les autres ne tiennent plus ensemble, que un �l�ment fait tenir tous les autres, chacun est indispensable, tous tiennent ensemble, mais pas sans chacun; bon la propri�t� borrom�enne, �a dit quelque chose � partir de trois mais � deux, tout est borrom�en, c'est-�-dire que, � deux, tout est borrom�en parce que tenir ensemble, tenir ensemble � deux, c'est la m�me chose que, enfin chacun est indispensable � deux est automatiquement r�alis�, alors qu'� trois, � partir de trois, le chacun est indispensable n'est pas automatiquement r�alis�, c'est-�-dire que c'est  vraiment quelque chose qui peut-�tre, c'est une propri�t� qui peut �tre vraie ou fausse; c'est oui ou non une cha�ne est borrom�enne, � deux toutes les cha�nes sont borrrom�ennes, donc la propri�t� borrom�enne d�g�n�re � deux.

  Une troisi�me raison pour laquelle cette cha�ne est d�g�n�r�e, c'est que, dans cette cha�ne, un cercle est le retournement de l'autre cercle; une autre fa�on de le dire, c'est que les deux cercles ont le m�me voisinage. Enfin, c'est des histoires de surfaces. Si ces deux cercles sont remplac�s par leurs deux surfaces. Si ces deux cercles sont remplac�s par leurs deux surfaces voisinages, c'est la m�me surface. Ces deux cercles ne sont que le d�doublement l'un de l'autre, c'est un pur d�doublement. C'est une pure compl�mentation, mais �a se voit sur les surfaces �a. Ca se voit sur les cha�nes de surfaces  et pas sur les cha�nes de cercles; c'est-�-dire �a se voit sur les cha�nes de surfaces qui sont associ�es � cette cha�ne de cercles; c'est-�-dire cette cha�ne de deux cercles correspond � une cha�ne de deux tore (p6->) cette cha�ne de deux tore correspond au d�doublement du tore.

  Bon, alors c'est pas �vident, c'est pas �vident que deux tore enlac�s, deux tore enlac�s, c'est la m�me chose que deux tores qui sont le d�doublement l'un de l'autre; au m�me titre que le pneu et la chambre � air; la pneu et la chambre � air, c'est la d�doublement d'un tore en deux tores, deux tores qui ne sont que deux version d'un m�me tore, c'est un tore d�doubl�. Que deux tores �tant le d�doublement du tore c'est la m�me chose que deux tores enlac�s, c'est pas �vident. Bon, ce qui fait que ces deux cercles, c'est la m�me chose que ces deux tores enlac�s, ces deux tores enlac�s, c'est la m�me chose qu'un tore d�doubl�, et �a, c'est une raison de dire que �a c'est une cha�ne d�g�n�r�e. Le deux de ces deux cercles, c'est que la division de l'espace en deux moiti�s. Voil�, �a c'est un crit�re pour dire qu'une cha�ne est d�g�n�r�e, c'est que les �l�ment de la cha�ne ne repr�sentent qu'une division de l'espace. Ces deux cercles l� valent pour la division de l'espace. Alors pourquoi que deux cercles ne font que repr�senter deux moiti�s de l'espace, pourquoi c'est une d�g�n�rescence? Ben, parce que dans le cas g�n�ral des cha�nes, le plusieurs cercles des cha�nes ne repr�sente pas une division de l'espace en plusieurs parties. Mais, il se trouve que ici, ces deux cercles ne font que repr�senter une division, une division, une r�partition, une s�paration de l'espace en deux parties

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     (p7->) LACAN- "Je voudrais quand m�me intervenir, intervenir pour vous faire remarquer que si vous retournez ce cercle-l�, par exemple, le cercle de droite, vous lib�rez du m�me coup le cercle de gauche, je veux dire que ce que vous obtenez c'est ce que j'appelle la trique, c'est-�-dire que cette trique est libre, et c'est quand

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m�me tr�s diff�rent du tore � l'int�rieur du tore".

SOURY- Alors, c'est diff�rent, mais il y en a un que l'on ne peut faire que par coupure.
Voil�, celui-l�, de d�simpliquer l'un de l'autre les deux tores,

�a peut se faire que par une coupure, c'est pas seulement par retournement, par retournement on ne peut pas d�simpliquer les deux tores, ce qui se verrait par exemple, si on fait le retournement avec un petit trou, enfin par trouage. Si on fait le retournement par trouage, on ne peut pas d�simpliquer ces deux tores, on ne peut pas les d�simpliquer, les d�sencha�ner, les d�senlacer. C'est seulement si on fait une coupure, mais faire une coupure, c'est faire beaucoup plus que le retournement. Faire une coupure, c'est faire plus que le trouage, et faire le trouage c'est faire plus que le retournement, c'est-�-dire que faire une coupure, c'est faire beaucoup plus que le retournement. On peut faire le retournement par coupure, mais ce qui se fait par coupure n'est pas repr�sentatif de ce qui se fait par retournement, et �a, �a serait tout � fait un exemple. C'est que par une coupure, on peut d�simpliquer, on peut d�cha�ner l'int�rieur et l'ext�rieur alors que par retournement, il n'est pas question de d�simpliquer la compl�mentarit� de l'int�rieur et de l'ext�rieur. C'est que (p8->) ce qui est fait par coupure, c'est beaucoup plus que ce qui est fait par retournement, bien que la coupure puisse appara�tre comme une fa�on de faire le retournement. Bon, l�-dedans, la coupure c'est plus que le trouage et le trouage, c'est plus que le retournement. Le retournement peut �tre fait par trouage. Non, j'h�site � dire que le trouage pourrait �tre fait par coupure quand  m�me. Mais dans la coupure, il y a un coupage implicite dans la coupure.

LACAN- "En d'autre termes, ce que vous obtenez par trouage,

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c'est une effet comme �a?"
SOURY- Oui, oui.
LACAN- "Il y a quelque chose qui n'est quand m�me pas ma�tris� concernant ce que, c'est quand m�me un r�sultat diff�rent de celui-l�?

 SOURY- Non, c'est la m�me chose.

LACAN- "C'est justement sur ce "c'est la m�me chose" que je d�sirerais vous, obtenir de vous une r�ponse. Quand nous retournons les deux tores, nous obtenons ceci. C'est quand m�me quelque chose

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de compl�tement diff�rent de �a qui ressemble beaucoup plus � �a. Il y a quelque chose-l� qui ne me para�t pas ma�tris�, parce que ceci, c'est exactement la m�me chose que �a?

SOURY - Bon, �a c'est deux tores enlac�s, �a c'est deux tores embo�t�s, �a c'est deux tores enlac�s, �a c'est deux tores libres l'un de l'autre, ind�pendants.

LACAN- Ces deux-l� ne sont pas enlac�s, ils sont l'un � l'int�rieur de l'autre.

SOURY- Ah bon, j'avais cru que c'�tait �a, ah bon il s'agit des deux tores, du noir et du rouge. Alors l� il s'agit de deux tores embo�t�s, un noir et un rouge embo�t�s ici, ici de deux tores embo�t�s, ici de deux tores enlac�s.

LACAN- C'est �a qui, dans le (?) cat�gorie, n'est pas ma�tris�, dans les cat�gories d'enlacement et d'embo�tement. J'essaierai de, de trouver la solution.     

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note: bien que relu, si vous d�couvrez des erreurs manifestes dans ce s�minaire, ou si vous souhaitez une pr�cision sur le texte, 
        je vous remercie par avance de m'adresser un email. [#J-LACAN Haut de Page]