Text/Jacques Lacan/RSI13051975.htm

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'J.LACAN'                         gaogoa

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XXII- R.S.I    1974-1975
      
version rue CB                             [#note note]

13 mai 1975

     (p178->) I1 n'y a pas, il n'y a pas d'�tat d'�me. Il y a dire � d�montrer. Et pour promouvoir le titre sous lequel ce dire se poursuivra l'ann�e prochaine, si je survis, je l'annoncerai : " 4, 5, 6 ".

    Cette ann�e, j'ai dit " R . S . I . " . Pourquoi pas " Un, deux, trois " ? " Un, deux, trois, nous irons au bois " - Vous savez la suite peut-�tre ? - " Quatre, cinq, six, cueillir des cerise " - Oui - " Sept, huit, neuf, dans mon panier neuf " - Eh bien, je m'arr�terai � " Quatre, cinq, six ". Pourquoi ?

    Pourquoi " R . S . I " : se sont-ils donn�s comme lettres ? C'est que qu'elles soient trois peut �tre dit second. Ce n'est que parce qu'elles sont trois qu'il y en a un qui est le R�el. Lequel, laquelle de ces trois lettres m�rite-t-elle ce titre de R�el ? Je dis qu'� ce niveau de logique, peu importe, et que le sens le c�de au nombre, au point que c'est le nombre qui, ce sens, vais-je dire, le domine non pas, le d�termine. Le nombre trois est � d�montrer comme ce qu'il est, s'il est le R�el, � savoir l'Impossible. C'est la plus difficile sorte de d�monstration. Ce qu'on veut d�montrer en passe du dire, il faut que ce soit impossible, condition exigible pour le R�el. Il ex-siste comme Impossible.

    Encore faut-il le d�montrer, pas seulement le montrer. Le d�montrer rel�ve du Symbolique. Si le Symbolique prend le pas ainsi sur l'Imaginaire, �a ne suffit pas. Ca ne donne que le ton. Et, en fin de compte, ce n'est pas au ton qu'il faut se fier, puisque c'est au nombre. C'est ce que j'essaie de mettre � l'�preuve. Mais un nombre nou�, est-ce encore un nombre ? Ou bien est-ce autre chose .

    Voil� o� nous en sommes. Je vous ai retenus tout le long de l'ann�e, autour d'un certain nombre de flashes. Je n'y suis, moi, , que pour peu de chose, �tant d�termin� comme sujet par l'Inconscient. Ou bien, par la pratique, une pratique qui implique l'Inconscient comme suppos�. Est-ce � dire que comme tout suppos� il soit imaginaire. C'est le sens m�me du mot sujet suppos� comme imaginaire.

    Qu'y a-t-il dans le Symbolique qui ne s'imagine pas ? Ce que je veux vous dire c'est qu'il y a le trou. Quelqu'un qui me voyait (p179->) en proie, c'est le cas de le dire, � ce noeud, que l� ([javascript:; Fig.I-2]) je vous dessine sous sa forme la plus simple, quelqu'un qui m'y voyait en proie, sous des formes plus compliqu�es, m'a dit que je me d�mentais en quelque sorte d'avoir avanc� dans un temps, selon une forme qui n'est m�me pas mienne, qui est picassienne , comme chacun sait, je ne cherche pas, je trouve, quelqu'un m'a dit : " Eh ben l� je vous vois vachement chercher ."

    Chercher, c'est un terme qui provient de circare, comme vous pouvez le trouver dans n'importe quel dictionnaire �tymologique. Je trouve quand m�me , puisque, �a �a n'est pas dans le dictionnaire �tymologique, j'ai trouv� le trou. Le trou de souris, si. j'ose m'exprimer ainsi, par o� j'en suis r�duit � passer. A-t-il � faire avec ce qu'on imagine le d�terminer, � savoir le cercle ? Un cercle peut �tre un trou, mais il ne l'est pas toujours. Pendant que j'y suis, � ce sujet, je dirai que le, je rappellerai ce qui se trouve d�j� dans les derni�res lignes de mes propos sur la causalit� psychique, un proverbe arabe qui �nonce que il y a un certain nombre de choses, il en nomme trois lui aussi, sur quoi rien ne laisse de trace : l'homme dans la femme dit-il d'abord, voire le pas de la gazelle sur le rocher. Je le pr�c�de, �voquant ce troisi�me terme, de ceci termin� par une virgule " plus inaccessible � nos yeux, cette trace, faite ( faits ? ) pour les signes du changeur, " C'est le troisi�me terme. I1 n'y a pas de trace sur la pi�ce de monnaie touch�e, seulement d'usure.

    Oui ! C'est bien l� o� vient se solder, c'est le cas de le dire, ce quelque chose de nou� dont il s'agit. Je trouve assez pour avoir � fomenter le cercle qui n'est du trou que la cons�quence. Je trouve assez pour avoir � circuler. Je sais pas si vous remarquez que la police dont Hegel pose fort bien que tout ce qui est de la politique s'y enracine, qu'il n'y a rien que la politique qui ne soit enfin au dernier terme de r�duction police pure et simple, que la police n'a que ce mot � la bouche : " Circulez ". Peu lui importe la gyrie dont je vous ai parl� la derni�re fois. Que ce soit de gyrer � droite ou � gauche, elle s'en fout, c'est le cas de le dire, ce dont il s'agit, c'est de circuler. Ça devient, �a ne devient s�rieux que si l'on part du trou par o� il faut en passer. Ce qu'il y a de remarquable dans le (p180->) noeud dit bo, je ne dis pas beau, dans le noeud bo, comme je l'appellerai � l'occasion, c'est exactement ceci qu'il fasse noeud, tout en ne circulant pas d'une fa�on qui utilise ce trou comme tel . Il y a une diff�rence entre ce noeud et ceci ([javascript:; Fig.I.3]) qui le trou utilise. C'est ce qui fait cha�ne.

    I1 est frappant depuis le temps qu'on fait des cha�nes que la chose qu'on n'ait pas remarqu�e c'est que dans le noeud bo, pas besoin d'user du trou, puisque �a fait noeud sans faire cha�ne. Ça fait noeud de quelle fa�on ? D'une fa�on telle que pour le refaire de la fa�on qui fait des ronds ([javascript:; Fig.II.2]), ce qui est exactement la m�me chose que �a  (Fig.I.l), malgr� l'apparence, comme vous le voyez sous cette forme, cette forme  de pure apparence, c'est dans la mesure o� ces deux ronds ne sont pas nou�s (Fig.I.l) que le troisi�me, dans cette mesure m�me, que le troisi�me infl�chit l'un des deux qui entre eux sont libres, l' infl�chit de telle fa�on que n�cessairement arriv� � l'autre bout d'un de ces cercles, il infl�chira l'autre � son tour, et qu'il, ainsi, tournera en rond, si ce rond, le petit l�, nous le supposons du Symbolique, il fera ind�finiment le tour de la - entre guillemets puisque ce n'est pas une vraie cha�ne - de la " fausse cha�ne " de l'Imaginaire et du Symbolique. C'est bien en effet de cela qu'il s'agit. Comment se reconna�tre dans ce double cercle coupl�, et justement, de n'�tre pas nou�.

    Pour qu'un noeud soit borrom�en, qu'un noeud soit bo, il ne suffit pas qu'il soit noeud, il faut que chacun des �l�ments, ce terme, il faut et il suffit, on ne lui donne pas, sauf � se r�f�rer au noeud, son plein sens. Dire il faut, c'est quelque chose, mais dire il suffit implique, ce qu'on oublie toujours parce que on ne fait pas le trou, le seul trou qui vaille, la trouvaille, parce qu'on ne fait pas le trou, on ne voit pas que si la condition manque, rien ne va plus. Ce qui est l'envers d� il faut, envers toujours �lud�, je vais vous le d�montrer tout de suite.

    Vous nouez deux cercles (Fig.II.3), vous les nouez d'une fa�on qui implique comme c'est l� non d�montr�, mais bien seulement montr�, vous les nouez d'une fa�on telle qu'i1s ne soient pas nou� : qu'ils fassent ici quelque chose qui est aussi bien la consistance d'un cercle que dune droite infinie, cela suffit car c'est identi-(p181->)fiable � cette figure ([javascript:; Fig.I.2]), noeud bo, cela suffit � faire un noeud borrom�en. Rien ne va vous �tre plus facile � imaginer que ceci : c'est que si vous en faites passer ici comme �a une autre, vous avez une figure qui aura l'air - comment ne pas le croire - d'�tre un noeud borrom�en. N�anmoins, il ne suffit pas de couper cette consistance pour que chacun des trois autres �l�ments soient libres des deux autres. Pour qu'il en soit ainsi, il faudrait que les choses se disposent autrement, qui pourtant a bien l'air d'�tre la m�me chose, � savoir (Fig.III) que la disposition � quatre �l�ments soit de cette forme, en tant que montrable. Q'est-ce qui le d�montre ? Car dans cette forme, il est clair que l'un quelconque des �l�ments �tant rompu, les trois autres sont libres. Ce qui n'�tait pas le cas dans la premi�re figure que je vous ai livr�e.

      Et d'abord, qu'est-ce qu'il y a de commun dans la fa�on dont je vous figure ces quatre �l�ments, qu'est-ce qu'il y a de commun entre la droite comme infinie et le cercle ? Ce qu'il y a de commun  c'est que leur rupture lib�re les autres �l�ments du noeud. La rupture du cercle �quivaut � la rupture de la droite infinie. En quoi ? Au point de vue du noeud, non pas en tant que rupture, dans ses effets sur le noeud, non pas dans ses effets de reste sur l'�l�ment. Que reste-t-il du cercle apr�s sa rupture ? Une droite finie comme telle, autant dire bonne � jeter, un petit chiffon, un bout de corde de rien du tout. Le z�ro du cercle coupé laissez-moi figurer ce coup� par ce qui s�pare c'est-�-dire le deux, z�ro sur deux �gale tout au plus ce petit un de rien du tout . La droite infinie, le grand un, une fois sectionn�e, �a fait quand m�me deux demi-droites qui partent, comme on dit d'un point, d'un point z�ro, pour s'en aller � l'infini. Un sur deux �gale deux. Ceci pour vous faire sentir que quand j'�nonce qu'il n'y a pas de rapport sexuel, je donne au sens du mot rapport l'id�e de proportion. Mais chacun sait que le " mos geometricum " d'Euclide qui a  suffi pendant tant de temps � para�tre le parangon de la logique, est tout � fait insuffisant, et qu'� entrer dans la figure du noeud, il y a une toute autre fa�on de supporter la figure du non rapport des sexes, c'est de les supporter de deux cercles en tant que non nou�s. C'est de cela qu'il s'agit dans ce que j'�nonce du non-rapport, chacun des cercles qui se constituent, nous ne savons (p182->) pas encore de quoi, dans le rapport des sexes, chacun dans sa fa�on de tourner en rond comme sexe n'est pas � l'autre nou�. C'est cela que �a veut dire, mon non-rapport.

    I1 est tout � fait frappant que le langage ait depuis longtemps devanc� la figure du noeud sur laquelle s'escriment seulement de nos jours les math�maticiens, pour appeler noeud ce qui unit l'homme et une femme, en parlant, sans bien naturellement savoir ce dont il s'agit, en parlant m�taphoriquement des noeuds qui les unissent. Ce sont ces noeuds qu'il vaut sans doute de rapporter en montrant qu'ils impliquent  comme n�cessaire ce trois �l�mentaire dont il se trouve que je le supporte de ces trois indications de sens, de sens mat�rialis� qui se figure dans les nominations du Symbolique, de l'Imaginaire et du R�el.

    Je viens d'introduire le terme de nomination. J'ai eu � y r�pondre r�cemment � propos de ce qui �tait rassembl� dans un petit ouvrage de logiciens sur le sujet de ce que les logiciens �taient parvenus � �noncer jusqu'� ce jour, concernant ce qu'on  appelle le r�f�rent. Je tombais l� du haut de mon noeud, et �a ne m'a pas du tout facilit� les choses parce que c'est l� toute la question, la nomination rel�ve-t-elle, comme il semble apparemment du Symbolique ? Vous le savez, peut-�tre vous en souvenez-vous, je vous ai fait un jour la figure, la figure qui s'impose quand on veut fomenter un noeud � quatre. Le moins qu'on puisse dire, c'est que si nous introduisons � ce niveau la nomination, c'est un quart �l�ment. Cette figure, je vous l'ai faite de cette fa�on-ci ([javascript:; Fig. III.2 ]) : il faut partir de cercles non nou�s, et m�me je n'ai pas de r�pugnance � �voquer le cas o� j'ai fait d�faut � cette figure . Voil� ce qui convient pour qu'un quart cercle noue les trois qui d'abord �tait pos� comme d�nou�s. Cette figure, contrairement � celle d'un jour o� j'�tais aussi bien embrouill� que vous pouvez l'�tre � l'occasion, faute de vous �tre rompus � cet exercice, l'un des cercles restait hors du jeu.

    C'est en ceci que si plein dans sa simplicit� que soit le noeud borrom�en � trois, c'est � partir de quatre, et je souligne, � s'engager dans ce quatre, on trouve une voie, une voie particuli�re qui ne va que jusqu'� six, en d'autres termes, qui fait du (p183->) cercle coupl�, pris pour chacun des �l�ments qualifiables de ce que le trois impose, non pas de distinction, mais bien au contraire d'identit� entre les trois termes du Symbolique, de l'Imaginaire et du R�el, au point qu'il nous semble �ligible de retrouver dans chacun cette triplice, cette trinit� du Symbolique, de l'Imaginaire et du R�el, � savoir d'�voquer que le R�el tient dans ces termes que j'ai d�j� foment�s du nom d'ex-sistence, de consistance et de trou, de faire de l'ex-sistence �crite comme je l'�cris, � savoir ce qui joue jusqu'� une certaine limite dans le noeud, cela supporte  le R�el. Ce qui fait consistance est de l'ordre imaginaire comme le suppose ceci qui nous est vraiment tangible que s'il y a quelque chose de quoi rel�ve la rupture, c'est bien la consistance � lui donner le sens le plus r�duit. Il  reste alors, mais reste-t-il pour le Symbolique l'affectation du terme trou, ceci en tant que  la math�matique, celle proprement qui se qualifie de la topologie nous donne une figure, sous la forme du tore, de quelque chose qui pourrait figurer le trou. Or, la topologie ne fait rien de tel, ne serait-ce que parce que le tore en a deux trous : le trou interne avec sa gyrie et le trou qu'on peut dire �tre externe, et gr�ce � quoi le tore se d�montre participer de la figure du cylindre qui est une des fa�ons qui, pour nous, mat�rialise la mieux la figure de la droite � l'infini . Cette droite � l'infini, chacun sait son rapport � ce que j'appelle simplement le rond de la consistance. Chacun sait ce rapport, et pas seulement de m'avoir vu le figurer dans le noeud borrom�en, celui qui porte l'indication nbo.

    Un nomm� Desargues, l'Argu�sien, comme on dit ; s'est avis� depuis longtemps que la droite infinie est en tout homologue au cercle. En quoi il a devanc� le nomm� Riemann. Il l'a devanc�, n�anmoins, une question reste ouverte � quoi je donne, par l'attention que j'apporte au noeud borrom�en, d�j� r�ponse. Ce qui ne vous emp�chera pas, du moins je l'esp�re, d'en maintenir pr�sente pour votre esprit la forme question.

     Comme vous le voyez dans cette figure � gauche ([javascript:; Fig.I.l]), du noeud borrom�en constitu� par l'�quivalent de ce cercle sous la forme d'une droite nou�e � un cercle, du couple (Fig.I.2) suppos�  de ce qui l�  ( qu'il a ? ) pour le supporter pour votre esprit, qui  l� (?) pourrait �tre du Symbolique. Les deux autres, sans qu'on sache de quelle droite figurer sp�cialement le R�el, par exemple celle-ci, ou (p184->) l'Imaginaire pour celle-ci, que faut-il pour que cela fasse noeud . I1 faut que le point � l'infini soit tel que les deux droites ne fassent pas cha�ne. C'est l� la condition que les deux droites quelqu'elles soient, d'o� qu'on les voit, - je vous fais remarquer en passant que ce d'o� qu'on les voit supporte cette r�alit� que j'�nonce du regard, le regard n'est d�finissable que d'un d'o� qu'on les voit - d'o� qu'on les voit est � vrai dire, si nous pensons une droite comme faisant rond d'un point, d'un point unique � l'infini, comment ne pas voir que ceci a un sens qu'elle ne se noue pas. Non seulement que ceci a un sens qu'elle ne se noue pas ! mais que c'est deux noeuds passent nou�s, qu'elles se noueront effectivement � l'infini, point qu'� ma connaissance, Desargues, Desargues dont j'ai us� au temps o� ailleurs qu'ici, � Normale Sup�rieure, pour l'�voquer par son nom, je faisais mon s�minaire sur les M�nines, Les M�nines de V�lasquez o� j'en profitais pour me targuer de situer o� il �tait ce fameux regard dont bien �videmment c'est le sujet du tableau. Je le situais quelque part, dans le m�me intervalle, - peut-�tre qu'un jour vous verrez para�tre ce s�minaire, - dans le m�me intervalle que j'�tablis ici au tableau, sous une autre forme, � savoir dans celui que je d�finis de ce que les droites infinies en leur point suppos� d'infini, ne se nouent pas en cha�ne.

    C'est bien l� que commence pour nous la question. Il ne semble pas que Desargues se soit jamais pos� la forme sous laquelle il supposait ces droites infinies, en posant la question de savoir si elles se nouaient ou pas. I1 est tout � fait frappant que Riemann , pour lui, ait tranch� la question d'une fa�on peu satisfaisante en faisant de tous les points � l'infini � quelque droite qu'ils appartiennent un seul et unique point qui est au principe de la g�om�trie de Riemann.

    A soulever la question du noeud, nous allons voir, je vais ici vous figurer quelque chose ([javascript:; Fig.I .4]), ah ! dont j'esp�re venir � bout, sous la forme d'un noeud, d'un vrai, qui, chose curieuse, pr�sente une sorte d'analogie avec cette forme ([javascript:; Fig.II.2]). Si nous �tudions ce noeud comme le font les math�maticiens, ce que nous, tout ce que nous pouvons faire, c'est d'amorcer la notion dite du groupe fondamentale, c'est-�-dire de d�finir la structure de ce noeud par une s�rie de trajets qui se feront d'un point quelconque (p185->) celui-ci, par exemple. Nous d�finissons le noeud par quelque chose qui s'appelle le groupe fondamental, et qui comporte un nombre, un nombre qui diff�re selon les noeuds, un nombre de trajets qui seront n�cessaires pour indiquer sa structure. Ces trajets, m�me s'ils font plusieurs boucles dans chacun, mais l� je pose la question, je mets le trou entre guillemets, dans chacun des trous qui y apparemment, font ce noeud. Il y en aura un certain nombre, et contrairement � ce que vous pouvez imaginer, ce nombre, dans ce cas, dans ce cas o� la figure mise � plat � l'air d'en comporter quatre, quatre champs distincts , �a ne fera pas pour autant quatre cercles individualisables de trajet, mais contrairement � ce qu'on peut imaginer, �a n'est pas le nombre qui sera caract�ristique de ce groupe fondamental, �a sera la relation entre un certain nombre de trajets.

    Nous supportons l�, � l'�tat pur, le notion de rapport, en tant que, justement, elle nous ram�ne au noeud, au noeud borrom�en puisque ce rapport m�me fait noeud, � ceci pr�s que ce noeud manque de nombres. En prenant cette �tape du noeud borrom�en, nous supportons du nombre m�me les cercles ou les trajets dont il s'agit pour n'importe quel noeud, m�me si ce noeud, celui que je viens de dessiner, vous le voyez, n'a de consistance qu'unique. Nous prenons le nombre comme truchement, comme interm�diaire, comme �l�ment lui-m�me pour nous introduire dans la dialectique du noeud. Ce o� cette fois-ci j'en viendrai est ceci, c'est � savoir que rien n'est moins, si je puis dire, naturel que de penser ce noeud. Qu'il y ait de l'un, ce que j'ai avanc� en son temps pour le supporter du cercle est quelque chose � quoi, justement, se limite le mouvement de la pens�e, � faire cercle, et c'est en quoi il n'y a rien de plus naturel, c'est le cas de le dire, que de lui reprocher son cercle comme vicieux. Que si, pour figurer le rapport des sexes sans autrement ni plus pr�ciser, je trouve la figure de deux un, sous la forme de deux cercles, qu'un troisi�me noue pr�cis�ment de ce qu'ils ne soient entre eux pas nou�s, car ce n'est pas seulement de ce qu'ils ne soient, qu'ils soient libres quand ce troisi�me est rompu, qu'il s'agit, c'est de ce que ce troisi�me comme je vous l'ai montr� dans la figure ([javascript:; Fig.II.l]), celle-ci, c'est de ce que ce troisi�me les noue express�ment de ce qu'ils ne soient (p186->) pas nou�s qu'il s'agit, et n'aurai-je fait que de faire passer cette fonction dans votre esprit, que je consid�rerai qu'aujourd'hui je n'ai pas parl� en vain : C'est de cela m�me qu'il s'agit, c'est de ce qu'ils ne soient pas nou�s qu'ils se nouent. Et la n�cessit� qu'un quatri�me terme vienne ici imposer ses v�rit�s premi�res est justement ce sur quoi je veux terminer. C'est � savoir que sans le quatri�me, rien n'est � proprement parler mis en �vidence, je n'ai pu aujourd'hui le faire, mis en �vidence de ce qu'est vraiment le noeud borrom�en.

File:186 elp.gif Dans toute cha�ne, pour vous imaginer la plus simple, dans toute cha�ne borrom�enne, il y a un un puis un deux (Fig.IV.l- cette figure étant absente de l'original, la figure ci-contre est empruntée au site ELP .)
Selon la forme que je vous ai dessin�e tout � l'heure, vous trouverez l� le un et le deux, qui est le commencement de la cha�ne apr�s quoi, ici, il y aura un troisi�me cercle
qui fera boucle. Qu'est-ce qu'implique que dans une cha�ne quelconque, comme elle fait cha�ne, elle fait toujours cha�ne, nous placions un quelconque des deux premiers au rang troisi�me ?

Quelque soit la cha�ne, l'op�ration dont il s'agit impliquera pour nous limiter � la cha�ne 1-2-3-4, impliquera que si nous voulons mettre un quelconque de ces deux au rang troisi�me, le 1 sera d�s lors nou� au 2, et par le 3 et par le 4.

File:186-2 elp.jpg

(La suite ci-contre est empruntéà la version elp )
Faites-en l'exp�rience, car aussi bien, il n'y � rien de tel pour essayer de penser ce noeud que de manipuler des ronds de ficelle. Je le r�p�te, quoique - ayant d�j� plus de place au tableau : 1-2-3-4, � nous limiter � ceci, dans une cha�ne quelconque,

par quelque bout que nous la prenions, impliquera qu'� mettre soit le 1, soit le 2, � la place dite troisi�me, � en faire l'effort, nous obtiendrons ceci, c'est que pour choisir l'un des deux, puisque ici c'est le 2 que nous choisissons, pour mettre le 2 l� en rang troisi�me, le 3 et le 4 n�cessairement noueront ce 1 au 2 ainsi d�plac�.

File:186-3 elp.jpg

(la figure ci-contre est empruntée à la version disponible sur le site elp )

I1 est tout � fait clair que le 1 et le 2 sont interchangeables, c'est � savoir qu'au d�but d'une cha�ne, le premier et le second sont ind�finiment interchangeables.
C'est � placer l'un de ces deux l� au rang trois, � nous efforcer � viser � le placer au rang trois que nous verrons non pas seulement le trois int�ress� et passer � la place du 2, mais avec le 3, le quatri�me.

Et c'est en cela que se justifie l'int�r�t que je porte au noeud � quatre dans l'occasion et que je d�velopperai l'ann�e prochaine.

    (p187->) D�s lors, puisque nous ne savons pas � quoi coupler la nomination, la nomination qui ici fait quatri�me terme, est-ce que nous allons le coupler � l'Imaginaire, � savoir que venant du Symbolique, la nomination est l� pour faire dans l'Imaginaire un certain effet ? C'est bien en effet ce dont il semble s'agir chez les logiciens quand ils parlent du r�f�rent. Les descripions russelliennes, celles qui s'interrogent sur l'auteur, celles qui se demandent en quoi il est l�gitime et fragile logiquement d'interroger sur le fait que Walter Scott est-il ou non l'auteur de Waverley , il semble que cette r�f�rence concerne express�ment ce qui s'individualise du support pens� des corps. I1 n'est en fait certainement rien de semblable. La notion de r�f�rent vise le R�el. C'est en tant que R�el que ce que les logiciens imaginent comme R�el donne son support au r�f�rent. A cette nomination imaginaire, celle qui s'�crit de ceci par exemple, que de la relation entre R et S, nous avons une nomination indice i, et puis le I pour nous en tenir au noeud � quatre, comme constituant le lien entre le R�el et le Symbolique.

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    Je proposerai ceci, c'est que la nomination imaginaire, c'es tr�s pr�cis�ment ce que je viens de supporter aujourd'hui par la droite infinie, et que cette droite, dans ce cercle que nous composons d'un cercle et d'une droite, que cette droite est tr�s pr�cis�ment

File:Nomimag.jpg

 non pas ce qui nomme quoique ce soit de l'Imaginaire mais ce qui, justement, fait barre, inhibe le maniement de tout ce qui est d�monstratif, de tout ce qui articul� comme Symbolique, fait barre au niveau de l'imagination m�me et rend ce dont il s'agit dans le corps dont chacun sait que ce qui  

(p188->) int�resse le corps, au moins dans la perspective analytique, c'est le corps en tant qu'il fait orifice, que ce par quoi il se noue � quelque Symbolique ou R�el dont il s'agisse, c'est justement de ce noeud, la mise en �vidence d'un cercle, d'un orifice que l'Imaginaire est constitu�. Cette droite infinie qui ici compl�te le faux trou dont il s'agit, puisqu'il ne suffit pas d'un orifice pour faire un trou, chacun d'entre eux, �tant ind�pendant des autres, c'est tr�s pr�cis�ment l'inhibition que la pens�e a � l'endroit du noeud. Nous pouvons interroger de la m�me fa�on, si entre R�el et Imaginaire, c'est la nomination indice du Symbolique, c'est-�-dire en tant que dans le Symbolique surgit quelque chose qui nomme, nous voyons �a dans les d�but de la Bible, � ceci pr�s qu'on ne remarque pas ceci, c'est que l'id�e cr�ationniste le " Fiat lux " inaugural n'est pas une nomination. Que ce soit du Symbolique que surgisse le R�el, c'est �a l'id�e de cr�ation, n'a rien � faire avec le fait que dans un second temps, le m�me Dieu donne leur nom � chacun des animaux qui habitent le paradis.

    De quelle nomination s'agit-il, dans ce que j'appelle ici pour l'indiquer d'un grand N de S, de quelle nomination s'agit-il ?

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dans cette, dans une des deux de ce qui nous est mythiquement racont� ? C'est bien en effet une question � quoi il vaut qu'on s'arr�te un peu, parce que cela rel�ve de sens qui, dans chaque cas, est un sens diff�rent. La nomination de chacun qui d'ailleurs est un nom commun, non pas au sens de Russell un nom propre, la nomination de chacun des esp�ces que repr�sente-t-elle ? Une nomination, assur�ment, �troitement symbolique, une nomination limit�e au Symbolique.  Est-ce que c'est cela qui nous suffit pour supporter ce qui vient en un point certes pas indiff�rent dans cette �l�mentation � quatre du noeud qui se supporte du nom du P�re. Est-ce que le P�re c'est celui qui a donn� leur nom aux choses ? Ou bien ce P�re doit-t-il �tre interrog� en tant que P�re, au niveau du R�el ? Est-ce que pour tout dire, le P�re �ternel, � quoi bien s�r, rien ne nous em-(p189->)p�cherait de croire s'il �tait m�me pensable que lui m�me croit en lui, alors que c'est tout � fait clairement impensable, est-ce que nous devons mettre le terme nomination comme nou� au niveau de ce cercle dont nous supportons la fonction du R�el ? C'est entre ces trois termes, nomination de l'Imaginaire comme inhi(bi)tion, nomination du R�el comme ce que il se trouve qu'elle se passe en fait, c'est-�-dire angoisse, ou nomination du Symbolique, je veux dire impliqu�e ( ou impliquer ? ) fleur du Symbolique lui-m�me, � savoir comme il se passe en fait sous la forme du Sympt�me, c'est entre ces trois termes que j'essaierai l'ann�e prochaine, ce n'est pas une raison parce que j'ai la r�ponse pour que je ne vous la laisse pas en tant que question, que je m'interrogerai l'ann�e prochaine sur ce qu'il convient de donner comme substance au Nom du P�re.

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note: bien que relu, si vous d�couvrez des erreurs manifestes dans ce s�minaire, ou si vous souhaitez une pr�cision sur le texte, je vous remercie par avance de m'adresser un [mailto:gaogoa@free.fr �mail]. [#J.LACAN Haut de Page] 
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relu ce 20août 2005